Ils avaient repéré le salon en revenant de leur première promenade jusqu'à la plage, et regardé l'affichette en souriant. Trois ou quatre tarifs, les photos de Devin et Angell, lui en short court, elle en blouse blanche très courte, décolletée et sans manches, une photo du salon, accueillant, et des deux tables placées côte à côte. Aucun détail sur les prestations... les titres les avaient laissé rêveurs, intrigués, indécis....

Cependant Tania trouvait que ce pourrait être une bonne façon de commencer la semaine, pour se détendre le plus vite possible, s'habituer peut-être aux moeurs du village, et … entrer dans la danse. Le même soir, dès l'apéritif, et bien plus tard encore, elle avait développé mille arguments plus charmeurs et plus convaincants les uns que les autres. Dans sa bouche, les mots avaient laissé place aux baisers, puis aux caresses, et la plus osée de toutes avait ravi à Milo un oui interminable et puissant.

Le lendemain matin, après un petit déjeuner langoureux, ils s'étaient pudiquement drapés dans leurs paréos et s'étaient rendus au salon.

C'est Angell qui vint répondre à leur coup de sonnette timide. Son sourire, la belle couleur de sa peau, la profonde échancrure de sa blouse, auraient mis de bonne humeur n'importe quel grognon du matin, et Tania sentit que Milo s'enthousiasmait un peu plus pour son idée. Ils la suivirent vers le petit hall d'accueil, le regard irrésistiblement attiré par ce que sa très courte blouse cachait à peine. Tous trois s'assirent dans les fauteuils de jardin et la jeune femme leur présenta succinctement les différentes formules qui s'offraient à eux.

• Il faut surtout savoir, ajouta-t-elle tranquillement, que vous pourrez à n'importe quel moment dire non, et que nous le respecterons. Si cela vous convient, nous pouvons vous recevoir de suite, le salon est libre ce matin.

Tania et Milo échangèrent des regards mi-amusés, mi-intimidés, mais se levèrent d'un seul mouvement pour suivre Angell.

Ils apprécièrent de suite la lumière tamisée du salon, sa fraîcheur, et les parfums discrets des huiles disposées sur les tablettes.

• Bienvenue, leur dit Devin. Installez-vous chacun sur une table, sur le ventre.. C'est plus facile pour se détendre au début.

Tania pensa qu'en effet montrer ses fesses lui était moins difficile que de laisser voir son sexe, sourit à cette idée saugrenue puisqu'elle devrait se retourner à un moment, et frissonna en voyant Devin s'approcher... de Milo! En s'installant sur les tables, ils s'étaient instinctivement tournés l'un vers l'autre, et elle crut voir passer une ombre dans ses yeux. Mais dès que les deux mains puissantes se posèrent sur ses épaules et commencèrent à les masser, il sembla se détendre un peu, et sourit même, lorsque les mains délicates d'Angell se posèrent sur ses épaules à elle.

Le massage des épaules, de la nuque, du haut du dos, dura longtemps. Le couple de masseurs prenait visiblement tout le temps nécessaire pour mettre ses clients à l'aise. La musique y aidait aussi. Les chansons variées leur permettaient de ne pas parler, d'écouter, de se laisser aller. Certaines leur rappelaient de doux souvenirs et ils se souriaient d'une table à l'autre. Milo de temps en temps fermait les yeux, visiblement détendu.

• Vous devriez tourner un moment la tête de l'autre côté, dit Devin en riant. Ou vous aurez le torticolis.

Et Tania sentit les deux mains tièdes et douces d'Angell se poser sur ses joues et accompagner le mouvement. Puis la masseuse se placa sur le côté de la table, et commença de lui masser les reins. L'huile onctueuse, son parfum délicat, les gestes sensuels arrachèrent à Tania un soupir d'aise qui les fit rire doucement tous les quatre. Là encore, Angell prit tout son temps, et Tania devina que Devin faisait de même, et Tania se demanda comment se sentait Milo, et se demanda encore comment la séance allait se poursuivre. Mais s'aperçut aussi qu'elle se retenait de ne pas creuser les reins. Insensiblement, discrètement, ses fesses réclamaient la caresse de l'huile.

Angell la fit attendre... Elle se déplaça encore, au bout de la table, et se mit à lui masser un pied, lentement, orteil après orteil, puis l'autre, de la même façon. Et Tania sentit comme un courant s'inverser en elle, remontant maintenant le long de ses jambes, au fur et à mesure que les mains de la masseuse avançaient vers ses cuisses.

De nouveau elle réprima l'envie de creuser les reins.

Et celle de tourner la tête pour voir ce que faisait Devin.

Elle patienta, s'impatienta lorsque les mains d'Angell l'abandonnèrent, soupira profondément lorsque deux mains bien plus larges, et plus puissantes, prirent le relais sur son corps alangui.

Devin jouait bien la même partition que sa complice... Il massa brièvement les chevilles de Tania, et partit à son tour à l'assaut de ses cuisses assouplies. A chaque passage, il montait un peu plus haut. Puis redescendait vers les mollets. Montait de nouveau, lentement, très lentement, roulant la peau huileuse entre ses doigts habiles. Jusqu'au moment où les fesses de Tania se levèrent d'elles-mêmes... réclamant leur part de plaisir. Elle s'en inquiéta fugitivement, mais personne ne pouvait voir que ses joues rougissaient … Et les mains de Devin répondant enfin à son appel changèrent vite cette légère inquiétude en douce excitation. Complètement détendue sur la table de massage, goûtant la musique et les parfums, elle s'abandonna un peu plus. Seule la tiraillait le désir de savoir où se promenaient les mains d'Angell au même moment, mais elle le devinait, et se plut à imaginer longuement les mêmes caresses sur la peau de son amant. Elle sentait les mains de Devin, se représentait celles de la masseuse, imaginait sous les siennes les fesses chéries, souvent caressées avec tant de plaisir.

La voix d'Angell interrompit sa rêverie, en leur demandant à tous les deux de se retourner. Ils obéirent en silence, offrant une autre part de leur nudité à leurs hôtes, et s'échangèrent un long sourire épanoui. Il sembla à Tania que la blouse d'Angell était plus largement ouverte sur sa poitrine, qu'un ou deux boutons avaient disparu aussi tout en haut de ses cuisses, et son sourire se fit plus amusé, plus complice.

Les deux masseurs s'étaient replacés à la tête des tables. Ils enduisirent de nouveau leurs quatre mains, et reprirent leurs gestes lents et voluptueux sur les épaules, puis sur les poitrines offertes. Tania sentait ses seins gonfler de bien-être. Du moins c'est ce mot qu'elle voulait employer... Et elle aimait que Devin s'attarde là, massant, pinçant légèrement les tétons involontairement durcis, semblant apprécier la rondeur et la fermeté de ce qu'elle exhibait maintenant sans gêne. Milo souriait aux anges, dans l'attente sans doute d'autres caresses, puis sourit à la belle poitrine qui s'approchait de plus en plus de son visage au fur et à mesure que les quatre mains descendaient vers les ventres frémissants. Devin souriait aussi en regardant Milo, et l'invita d'un petit signe de tête à profiter de l'offrande. Puis devinant son hésitation alla lui-même déboutonner plus bas la blouse blanche. Et Milo entrouvrit ses lèvres. Et accueillit en gémissant un superbe sein, puis un autre, suçant longuement, léchant avec gourmandise, tétant avec un plaisir non dissimulé. Tania se mit à gémir doucement elle aussi. Elle vit le sexe de son amant se dresser légèrement et gémit de plus belle. Alors Devin posa fermement une main sur le bas de son ventre, comme pour la calmer, et ouvrit largement le short qui comprimait son désir.

Il resta là, sans plus bouger, la laissant regarder son amant lécher, sucer, bander, sans plus s'inquiéter de qui que ce soit. L'immobilité lui était un supplice. Mais à ses ondulations le masseur répondit en retournant au bout de la table, et en attrapant ses pieds. A sa droite, Angell fit de même, et la valse des doigts fermes reprit sur leurs jambes encore serrées.

Milo la regarda au fond des yeux, leurs mains se rejoignirent entre les deux tables et s'enlacèrent fiévreusement.

Les doigts agiles, sensuels, continuaient leur danse enivrante , et leurs cuisses maintenant peinaient à ne pas s'ouvrir. Tania ne quittait plus des yeux le sexe de Milo, les gestes d'Angell. Elle se sentit toute humide. Lut dans les yeux de Milo la même excitation ardente. Et c'est ensemble qu'ils s'ouvrirent aux caresses plus prononcées d'Angell et de Devin.

Ces deux-là revinrent se placer de chaque côté des tables, et enfin partirent à la découverte de leurs deux sexes brûlants. Quatre gémissements profonds s'accordèrent comme un petit orchestre de chambre... Angell et Devin semblaient vouloir jouir eux aussi des mains de leurs clients. Alors Milo ouvrit brusquement la blouse blanche, et glissa ses doigts entre les cuisses écartées de sa masseuse. Tania tira sur le short de Devin et empoigna le dard tout érigé. Quatre mains rencontraient quatre sexes. Il faisait une chaleur torride dans la petite pièce, et un sublime et interminable ballet se joua lentement.

Les deux femmes branlaient subtilement les deux sexes bandés, les deux hommes pénétraient de leurs doigts tendus les deux sexes grands ouverts et humides de plaisir. Tous les quatre souriaient, gémissaient, ondulaient en cadence. Tania se régalait des caresses autant que du spectacle. Milo regardait tour à tour les sexes et les mains tranquillement actives. L'extase se prolongea longtemps, jusqu'à ce que Devin se penche vers le sexe de sa cliente pour le lécher, et qu'Angell suce de tout son coeur celui de Milo. Soupirs.... Gémissements... Soupirs.... Milo attrapa la nuque de sa gourmande pour l'inciter à l'engloutir plus profondément, exactement comme il le faisait avec Tania. Et elle frissonna violemment de le voir faire ce geste qui l'excitait comme une folle, qu'elle adorait sans le lui avoir jamais dit. La langue de Devin affolait son bouton brûlant et elle réclama ses doigts à l'intérieur du ventre ouvert. Le plaisir pour tous les quatre prenait son temps, s'étalait dans la chaude matinée, montait, s'apaisait pour remonter.

Et le couple incroyablement complice et expert décida de le prolonger encore, en s'éloignant doucement d'abord, en ôtant lentement l'un le short, l'une la blouse, en revenant vers les tables. Ils ne semblaient pas pressés, savaient jouer du désir de leurs clients comme du leur.

C'est Devin qui reprit le ballet le premier, tirant lentement Tania sur le bord de la table. Un regard échangé avec Milo lui donna la permission attendue. Et son sexe s'enfonça fermement dans le ventre affolé et offert. Les deux autres contemplaient le va-et-vient décidé, s'abandonnant à leurs propres caresses, lentes et douces. Un sexe tendu, un autre ouvert et inondé. Jusqu'à ce que Devin se retire, et laisse Tania se caresser seule elle aussi.

Alors Angell grimpa sur la table, posa un genou de chaque côté de Milo et lentement descendit s'assoir sur son sexe. Pour aussitôt se relever. Se rassoir. Se relever et s'empaler brusquement. Un autre va-et-vient rythmé s'installa, et tous les quatre en jouissaient des yeux. La jeune femme savait comment retenir le désir de l'homme allongé sous son sexe. Elle dansait plus lentement, puis le chevauchait de nouveau ardemment. Sa belle poitrine dansait aussi... Et Milo gémissait, grognait, soupirait. Tania dévorait des yeux son amant jouissant, ondulait sur la table, gémissait aussi. Et Devin se branlait au rythme où sa complice s'empalait.

Dans la pièce la musique s'était arrêtée, et Angell se figea aussi, assise sur Milo. Elle reprenait son souffle, lentement, et Milo guettait le signe qu'elle allait reprendre sa danse et le mener au plus fort du plaisir.

Elle reprenait son souffle, profitait calmement, voluptueusement du sexe profondément et solidement ancré en elle. Tania savait très précisément ce qu 'elle ressentait, et ses doigts à elle s'enfoncèrent un peu plus loin dans son ventre..

Silence.... désir.... plaisir.... Les quatre s'abandonnèrent un moment à l'atmosphère exaltante. Souriant... soupirant... gémissant de nouveau... et enfin ondulant irrésistiblement tant le désir prenait de force.

Devin revint se dresser entre les cuisses de Tania, s'enfonça violemment dans son ventre, et Angell reprit son galop affolant. Les deux allaient et venaient au même rythme, comme dans un même mouvement, rapide, violent. Milo grognait de sa voix rauque, excitant plus encore Tania. Et Tania criait. Et Tania devançait les coups de reins de Devin. Milo ne la quittait pas des yeux. Encore, encore, encore! Devin se mit à grogner lui aussi, sans cesser de s'enfoncer. Il tendit la main à Angell. Ils dansèrent encore ensemble sur les deux corps allongés sur leurs tables de massage. Encore, encore, encore! Encore, encore, encore! Puis Angell cria, puis tous les quatre grognèrent comme des fous, grognèrent de plaisir, grognèrent encore, jouirent joyeusement, profondément, longuement. Encore, doucement, encore....

De cette longue séance de … massage, il leur fallut un certain temps pour se remettre....

Une douche.. un thé glacé.... quelques rires et mots gentils échangés... Un au-revoir qui voulait peut-être dire .. au-revoir....

Et une longue semaine de plaisir à venir pour Tania et Milo, qui sur le chemin du retour s'embrassèrent d'un baiser tout neuf...

                                              Tania, texte écrit pour l'anniversaire de Milo